Tombé du ciel sur une planète inconnue !
Destination Bahia, Buenos-Aire ou Cuba
Je pars prends soin de l'opéra
De la rue des Lilas dis-leur que cette fois
Je pars
Je tire un trait, je ferme la valise
Destination Zagreb via Venise
Je souffle la bougie
je me dessine une folie
Les doigts croisés sur l'infini
Je dis salut
Et peut-être qu'un jour
Je serai de retour
Qui peut me dire comment
L'exil vient aux errants
Je pars le vol de nuit s'en va
Destination Bahia, Buenos-Aire ou Cuba
Je pars prends soin de l'opéra
De la rue des Lilas dis-leur que cette fois
Je pars
Je savais bien, je garde ta tendresse'
Elle me tiendra chaud le temps qu'il me reste
J'ai la gueule trop pâle
Qui rêve de lune et d'étoiles
Cette fois-ci je mets les voiles
Je dis "Bon vent"
Et peut-être à demain
N'oubliiez pas frangins
Je change de chemin
Je change de beau temps
Destination Bahia, Buenos-Aire ou Cuba
Je pars prends soin de l'opéra
De la rue des Lilas dis-leur que cette fois
Je pars le vol de nuit s'en va
Destination Bahia, Buenos-Aire ou Cuba
Je pars prends soin de l'opéra
De la rue des Lilas dis-leur que cette fois
Loilololololo, loloiloiloilo
Loiloiloilo
Loiloiloilololo, loilololo...
Toute ma vie, j'ai rêvé
Toute ma vie, j'ai rêvé
De voir le bas d'en haut.
Tout ma vie, j'ai rêvé
D'avoir des talons hauts.
Toute ma vie, j'ai rêvé
D'avoir, d'avoir
Les fesses en l'air.
L'avion est détourné.
Détachez vos ceintures.
Libérez vos complexes.
Tenez-vous par l'index.
Surveillez vos réflexes
En attendant l'aventure.
Toute ma vie, j'ai rêvé
D'être une hôtesse de l'air.
Toute ma vie, j'ai rêvé
De n'plus jamais passer Les fesses en l'air.
L'avion est détourné.
Nous sommes en altitude.
Perdez vos habitudes.
Changez vos attitudes.
Tout 1e monde se dénude.
Fini la servitude.
Toute ma vie, j'ai rêvé
D'être une hôtesse de l'air.
Toute ma vie, j'ai rêvé
D'avoir des talons hauts.
Toute ma vie, j'ai rêvé
De voir le bas d'en haut.
Toute ma vie, j'ai rêvé
D'avoir, d'avoir
Les fesses en l'air.
Fini le pilotage
Mais vive le pelotage.
Fini le décollage
Mais vive le collage.
L'avion est détourné.
On en est tout retourné.
Toute ma vie, j'ai révé
D'être une hôtesse de l'air.
Toute ma vie, j'ai rêvé
D'avoir des talons hauts.
Toute ma vie, j'ai rêvé
De voir le bas d'en haut.
Toute ma vie, j'ai rêvé
D'avoir, d'avoir
Les fesses en l'air.
Loiloilo, loiloilo, loiloilolo lo
Loilololololo, loloiloiloilo
Loiloiloilo
Loiloiloilololo, loilololo...
Je n'ai pas d'amour pour
Les hommes lourds
Aux piétons je dis non
Mon cœur reste sourd sans passion
Aux sans avion
Aon aon, aon aon
Les avions
Au bar de l'Escadrille
Je vois les vrilles
Et mon cœur a des bonds
Aux loopings que font ces garçons
Et leurs façons
Aon aon, aon aon
Je veux un amour qui vole
Quitter la terre qui me désole
Me désespère
Moi je suis faite
Pour l'azur et ces conquêtes
Pour le cuir des flying jackets
En coucou, en piper
Un aviateur
Moi
Les amours terre à terre
Rien à faire
Les folies qu'on peut faire
A bord d'un Fouga-Magister
Les vibrations
Aon aon, aon aon
Ah, qu'il vienne
M'emmène par dessus les antennes
De nos villes si quotidiennes
Aon aon, aon aon
Un aviateur qui me vole
Quel heureux présage pour un aiguilleur du ciel
Tombé du lit fauché en plein rêve
Frappé par le glaive de la sonnerie du réveil
Tombé dans l'oreille d'un sourd
Qui venait de tomber en amour la veille
D'une hôtesse de l'air fidèle
Tombée du haut d'la passerelle
Dans les bras d'un bagagiste un peu volage
Ancien tueur à gages
Comment peut-on tomber plus mal ?
Tombé du ciel rebel aux louanges
Chassé par les anges du paradis originel
Tombé d'sommeil perdu connaissance
Retombé en enfance au pied du grand sapin de Noël
Par la naissance d'une étoile dans le désert
Tombé comme un météore dans les poches de Balthazar
Gaspard ou Melchior les trois fameux rois mages
Trafiquants d'import export
Tombés d'en haut comme les petites gouttes d'eau
Que j'entends tomber dehors par la f'nêtre
Quand je m'endors le cœur en fête
Poseur de girouettes
Du haut du clocher donne à ma voix
La direction par où le vent fredonne ma chanson
Tombé sur un jour de chance
Tombé à la fleur de l'âge dans l'oubli
Quand on traîne sur le pavé les yeux en l'air
La semelle battant la poussière
On voit tomber des balcons
Des mégots, des pots d'fleurs
Des chanteurs de charme
Des jeunes filles en larmes
Et des alpinistes amateurs
Tombés d'en haut comme les petites gouttes d'eau
Que j'entends tomber dehors par la f'nêtre
Quand je m'endors le cœur en fête
Poseur de girouettes
Du haut du clocher donne à ma voix
La direction par où le vent fredonne ma chanson
Tombé sur un jour de chance
Tombé à terre pour la fille qu'on aime
Se relever indemne et retomber amoureux
Tombé sur toi, tombé en pâmoison
Avalé la ciguë goûté le poison qui tue
L'amour,
l'amour encore et toujours
C'est l'avion qui descend du ciel
Et sous l'ombre de son aile
Une ville passe
Que la terre est basse
Holidays
Holidays, oh holidays
Des églises et des HLM
Que fait-il le Dieu qu'ils aiment?
Qui vit dans l'espace
Que la terre est basse
Holidays
De l'avion, l'ombre prend la mer
La mer comme une préface
Avant le désert
Que la mer est basse
Holidays
Holidays, oh holidays
Tant de ciel et tant de nuages
Tu ne sais pas à ton âge
Toi que la vie lasse
Que la mort est basse
Holidays
Holidays, oh holidays
C'est l'avion qui habite au ciel
Les avions se cassent
Et la terre est basse
Holidays
Dans un bruit de tonnerre
A deux pas du soleil
Vont chercher la lumière
Moitié anges et moitié démons
Mauvaises têtes mais gentils garçons
Ils ne savent ni le bien ni le mal
Car ils ne pensent qu'à leur idéal
Les chevaliers du ciel
Sont heureux de leur sort
Et cherchant le soleil
Ils se rient de la mort
Si leur vie ressemble à un jeu
L'avenir à quoi bon le prévoir
Quand on ne pense qu'au prochain départ
Et si l'amour
Vient à passer
C'est l'amitié
Qui gagne toujours
Les chevaliers du ciel
Parfois pensent à ce jour
Où ils verront leurs ailes
Se plier pour toujours
Courageux malgré leur détresse
Ils auront l'éternelle jeunesse
La jeunesse qui n'appartient qu'à ceux
Qui regardent le ciel dans les yeux
Les chevaliers du ciel
Dans un bruit de tonnerre
A deux pas du soleil
Vont chercher la lumière
Ça vit d'air pur et d'eau fraîche, un oiseau
D'un peu de chasse et de pêche, un oiseau
Mais jamais rien ne l'empêche, l'oiseau, d'aller plus haut
Mais je suis seul dans l'univers
J'ai peur du ciel et de l'hiver
J'ai peur des fous et de la guerre
J'ai peur du temps qui passe, dis
Comment peut on vivre aujourd'hui
Dans la fureur et dans le bruit
Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdu
Fais comme l'oiseau
Ça vit d'air pur et d'eau fraîche, un oiseau
Mais jamais rien ne l'empêche, l'oiseau, d'aller plus haut
Mais l'amour dont on m'a parlé
Cet amour que l'on m'a chanté
Ce sauveur de l'humanité
Je n'en vois pas la trace, dis
Comment peut on vivre sans lui ?
Sous quelle étoile, dans quel pays ?
Je n'y crois pas, je n'y crois plus, je suis perdu
Fais comme l' oiseau
Ça vit d'air pur et d'eau fraîche, un oiseau
D'un peu de chasse et de pêche, un oiseau
Mais jamais rien ne l'empêche, l'oiseau, d'aller plus haut
Mais j'en ai marre d'être roulé
Par des marchands de liberté
Et d'écouter se lamenter
Ma gueule dans la glace, dis
Est-ce que je dois montrer les dents ?
Est-ce que je dois baisser les bras ?
Je ne sais pas, je ne sais plus, je suis perdu
Fais comme l'oiseau
Ça vit d'air pur et d'eau fraîche, un oiseau
D'un peu de chasse et de pêche, un oiseau
Mais jamais rien ne l'empêche, l'oiseau, d'aller plus haut
Chanson inspirée de Vocé Abousou de Joao Carlos et Jocafi
Si tu rêves de tropiques, c’est vraiment tropical
Le reggae dans la rue, calypso dans la salle
Si tu veux tout de suite qu’on réponde aux questions
Remonte dans ton jet et retourne à Nation
Tu trouveras ici non pas ce que tu penses
Non pas ce que tu cherches, ça n’a pas d’importance
La beauté, la violence, posées sur la balance
Affamées comme moi...
Kingston kill some, quand le soleil descend à Downtown
J’écoute à la radio une chanson d’amour
Qui dit qu’il n’y a qu’un Dieu, un pays, trois couleurs
Douze tribus dans la Bible, des coups d’flingues dans la cible
Des blancs pour le gâteau, cinq cent mille au ghetto
Un million dans la ville qui brûle en plein soleil
Deux millions dans une île, juste en-dessous du ciel
Affamés comme moi...
Kingston kill some, quand le soleil descend à Downtown
Si tu prends ma machette juste entre les oreilles
C’est fini pour la fête, fini pour le soleil
Plus j’ai faim, plus je fume, plus je fume, plus je crois
Le Dieu qui m’a bâti doit fumer comme moi
Je suis beau comme lui, je danse comme un fauve
Le lion des rastas rôde dans les villas
Affamé comme moi...
Kingston kill some, quand le soleil descend à Downtown
Cadenas sur les grilles, des familles d’en haut
La brume qui scintille au-dessus du ghetto
A Trensh Town ça bouge, t’arrête pas aux feux rouges
A Tivoli Garden, no good man
La lumière qui saute, Kingston est dans le noir
Les gun-men qui rôdent transformés en passoires
Et la mort qui s’en va, affamée comme moi...
On avançait dans les marais
Couverts de brume
J'avais mon fusil dans les mains
Un passereau prenait au loin
De l'altitude
Les chiens pressés marchaient devant
Dans les roseaux
Par dessus l'étang
Soudain j'ai vu
Passer les oies sauvages
Elles s'en allaient
Vers le midi
La Méditerranée
Par dessus les champs
Montait dans les nuages
La forêt chantait
Le soleil brillait
Au bout des marécages
Avec mon fusil dans les mains
Au fond de moi je me sentais
Un peu coupable
Alors je suis parti tout seul
J'ai emmené mon épagneul
En promenade
Je regardais
Le bleu du ciel
Et j'étais bien
Par dessus l'étang
Passer des oies sauvages
Elles s'en allaient
Vers le midi
La Méditerranée
Un vol de perdreaux
Par dessus les champs
Montait dans les nuages
La forêt chantait
Le soleil brillait
Au bout des marécages
Et tous ces oiseaux
Qui étaient si bien
Là-haut dans les nuages
J'aurais bien aimé les accompagner
Au bout de leur voyage
Oui tous ces oiseaux
Qui étaient si bien
Là-haut dans les nuages
J'aurais bien aimer les accompagner
Au bout de leur voyage
Je cherchais quelques rimes quand elle m’est apparue
Cette beauté qui signe un seize de la rue
Elégante, exotique, sortie des « Fleurs du mal »
Des fumées baudelairiennes un amour marginal
Juste derrière l’épaule un tatouage digne
Malheur à qui me frôle je suis comme suis
Je suis comme je suis plaisir à qui me prend
Et dans ce jeu de rôle, je te veux maintenant
L’été était nu sur la plage et cet amour sauvage
Profondément marqué
Marqué par un été torride
Septembre semble vide
Vide et désespéré
Un été sans sommeil jusqu’à la déchirure
Le ciel noir et la mer à jamais confondus
Je pourrai dessiner toute ta chevelure
Papillons bleus et noirs de tes mèches tordues
Mais la foudre est tombée et j’en garde la brûlure
Et ce poignard de nacre dans la plaie qui me tue
Tes lèvres entrouvertes épuisent cette blessure
Où l’amour et la mort se mêlent "soniador"
L’été était nu sur la plage et cet amour sauvage
Profondément marqué
Marqué par un été torride
Septembre semble vide
Vide et désespéré
Je suis comme je suis malheur à qui me prend
Malheur à qui me frôle attention si je mens
Où l’amour et la mort se mêlent "soniador"
j'ai chanté toute la nuit,
j'ai chanté pour celle,
qui m'a pas cru toute la nuit
Même si j'peux pas m'envoler,
j'irai jusqu'au bout,
oh oui, je veux jouer
même sans les atouts.
Tu fais semblant de regarder ailleurs,
tu dis même que j'te fais peur,
pourtant tu sais j'tiens plus d'bout,
aussi crevé qu'un danseur.
Oh, il fait lourd, grande, grande nuit blanche
le tonnerre gronde
mais y a pas d'éclair
Ecoute la voix du vent
qui glisse, glisse sous la porte,
écoute on va changer de lit, changer d'amour
changer de vie, changer de jour
Et même, même si tu fais plus rien,
tu vois moi j'aboierai encore...
mais tu t'endors sous mon piano,
quand je joue faux
Oh libellule,
toi, t'as les ailes fragiles,
moi, moi j'ai les ailes fragiles,
moi, moi j'ai la carlingue froissée
Qui peut savoir où le destin entraine
Comment l’amour peut se changer en haine
Comment la nuit chasse le jour
Pourquoi la mort nous tourne autour
Tu peux passer des années des dizaines
Lire les tarots d’étranges vénitiennes
Risquer ta vie au carrefour
Toutes les nuits tu tournes autour
Tu tournes autour - tu tournes autour
D’un goût de sel et de marée
Alors la nuit est annoncée
On est encore à cette heure incertaine
où les regards ont des flammes soudaines
Passent les chiens, viennent les loups
Au crépuscule sortent les fous
Dans les ténèbres un tzigane d’Ukraine
Parle très peu en souriant à peine
Les hommes qui posent pas de question
Sont en voie de disparition
Tu tournes autour
Des cheveux noirs et parfumés
Alors la nuit est arrivée
Si la musique est un très grand mystère
Elle peut séduire aussi bien que la mer
Les déraisonnables - Attention
Sont en voie de disparition
La nuit qui vient - cette femme magique
Va t’embarquer au-delà des limites
Je n’ai pas posé de question
A cette étrange apparition
Elle tourne autour - je tourne autour
Elle devient folle et débauchée
Nos deux corps tournent mélangés
Qui peut savoir où le destin m’entraine
J’ai voyagé des années - des dizaines
Risqué ma vie au carrefour
Pour le savoir je cours toujours
Au dessus des vieux volcans
Glissent des ailes sous les tapis du vent
Voyage, voyage
Éternellement
De nuages en marécages
De vent d'Espagne en pluie d'équateur
Voyage, voyage
Vole dans les hauteurs
Au dessus des capitales
Des idées fatales
Regardent l'océan
Voyage, voyage
Plus loin que la nuit et le jour (voyage, voyage)
Voyage (voyage)
Dans l'espace inouï de l'amour
Voyage, voyage
Sur l'eau sacrée d'un fleuve indien (voyage, voyage)
Voyage (voyage)
Et jamais ne revient
Sur le Gange ou l'Amazone
Chez les blacks, chez les sikhs, chez les jaunes
Voyage, voyage
Dans tout le royaume
Sur les dunes du Sahara
Des îles Fidji au Fujiyama
Voyage, voyage
Ne t'arrête pas
Au dessus des barbelés
Des cœurs bombardés
Regardent l'océan
Voyage, voyage
Plus loin que la nuit et le jour (voyage, voyage)
Voyage (voyage)
Dans l'espace inouï de l'amour
Voyage, voyage
Sur l'eau sacrée d'un fleuve indien (voyage, voyage)
Voyage (voyage)
Et jamais ne revient
Au dessus des capitales
Des idées fatales
Regardent l'océan
Voyage, voyage
Plus loin que la nuit et le jour (voyage, voyage)
Voyage (voyage)
Dans l'espace inouï de l'amour
Voyage, voyage
Sur l'eau sacrée d'un fleuve indien (voyage, voyage)
Voyage (voyage)
Et jamais ne revient
Voyage, voyage
Plus loin que la nuit et le jour
Tout quitter tout plaquer,
Filocher mon rêve,
Plan sur la comète,
Voilier sur la grève,
Ensablé, isolé, encerclé de dettes,
Le silence radio sur la côte des squelettes.
Mon amour, mon amour.
Je suis à la frontière, d’un pays sans âme, la nuit qui descend, tombe comme un sabre,
voila l’héritage de ce monde fou, écris moi mon amour, j’irai jusqu’au bout.
Mon amour, mon amour,
La nuit qui descend, fait gémir les cyprès penchés sous le vent,
La lumière tremble encore, la colline s’efface,
silencieux, invisible le bonheur qui passe.
Faut s’aimer encore, se serrer plus fort,
l’océan te jette, la terre, se défend,
Je veux t’aimer encore,
Je veux t’aimer plus fort.
Les shamans disent que le temps est court,
La terre ne veut plus de ces beaux discours,
tu ne comprends pas, n’en fais qu’a ta tête,
tu finiras sur, la côte des squelettes.
Mon amour, mon amour,
Le soleil rasant, métallise la mer et les iles du levant,
Un nuage irradie la lumière qui s’efface,
silencieux invisible le bonheur qui passe.
Faut s’aimer encore, se serrer plus fort,
vois dans la tempête les fous de bassan
la côte des squelettes cargo dérivants,
faut s’aimer encore, faut s’aimer plus fort.
De guider ses pas
Pour garder ses émois
Écouter son cœur qui bat
Pour savoir regarder (regarder)
Un ciel étoilé
Tendre les mains
À son destin
Vouloir plus fort
Encore demain
Partir un jour sans retour
Effacer (effacer) notre amour
Ne pas regretter
Garder les instants qu'on a volés
Partir un jour sans bagages
Oublier (oublier) ton image
Sans se retourner
Ne pas regretter
Penser à demain, recommencer
Pour l'amour que l'on donne (pour l'amour que l'on donne)
Mais qui s'abandonne
Amour que l'on pardonne
Pour un rêve qui nous étonne
Pour le goût retrouvé (retrouvé)
De la liberté
Ne penser à rien, rêver un peu
Partir un jour sans retour
Effacer (effacer) notre amour
Sans se retourner
Ne pas regretter
Garder les instants qu'on a volés
Partir un jour sans bagages
Oublier (oublier) ton image
Sans se retourner
Ne pas regretter
Penser à demain, recommencer
Tou-tou-tou-tou, ah, ah (partir un jour)
Tou-tou-tou-tou, ah, ah
Tou-tou-tou-tou, ah, ah (partir un jour)
Partir un jour sans retour
Effacer notre amour
Sans se retourner
Ne pas regretter
Garder les instants qu'on a volés
Partir un jour sans bagages
Oublier (oublier) ton image
Sans se retourner
Ne pas regretter
Penser à demain, recommencer
Partir un jour sans retour
Effacer (effacer) notre amour
Sans se retourner
Ne pas regretter
Partir un jour sans bagages
Oublier (oublier) ton image
Sans se retourner
Ne pas regretter
Penser à demain, recommencer
Partir un jour sans retour
Effacer (effacer) notre amour
Sans se retourner
Ne pas regretter
Garder les instants qu'on a volés
Partir un jour sans bagages
J’étais bien installé - fixé sur mon nombril
Avec les certitudes de ceux qui pèsent lourds
Le cynisme rapide pour les dîners en ville
Un triplex sur les Champs - une villa à Cabourg
Dans mon carnet d’adresses quelques ministres intègres
Quelques putes de luxe - 7 ou 8 tops modèles
Des restaurants branchés - un vieux chauffeur très maigre
Un président fourbu dont je tire les ficelles
J’étais maître d’un monde où se battent et surnagent
Des esclaves trop chers et des femmes volages
Je suis seul allongé et mon sang devient noir
Mon regard étonné est celui d’un enfant
C’est toujours un mystère ce que tu peux bien voir
Quand le 11-43 est reparti fumant
Tout autour quelques ânes et des chevaux de course
Se préparent aux courtines à griffer les dollars
Juste au milieu du front une piqûre louche
Derrière le crâne un trou béant sur le comptoir
Les flashs des photographes - les poulets - les indics
Et la foule anonyme avec ses lieux communs
Rien ne me touche plus - ni le jeu - ni le fric
Car jamais de ma vie j’étais allé aussi loin
J’étais maître d’un monde où se battent et surnagent
Des esclaves très chers et des femmes volages
Dégagez - rien à voir avec les gangs mystiques
Ceux des tractions avant: Roger Ribes et Buisson
La complainte du Mandrin a des allures antiques
Si tu viens du milieu tu connais la chanson
La goualante de la rue qui chantonnait "Mon Homme"
Ces hommes qui ne sortaient que quand la nuit venue
Gentlemen solitaires - ils délourdaient les portes
Tandis que le bourgeois se pressait dans la rue
J’ai tant de souvenirs aux noms surréalistes
Poupon - le Stéphanois -Beau torses - Beau Sourire
La Bible - Le Nantais - Le Breton
Et la liste aussi longue - tu vois - que nos éclats de rire
J’étais maître d’un monde où se battent et surnagent
Des esclaves très chers et des femmes volages
Je ris encore parfois mais avec peu d’amis
Le champagne va mal aux caves affranchis
Comme le disait si bien la grande Signoret
La nostalgie petit n’est plus ce qu’elle était.
Deux aviateurs confiants dans leur projet
Traverser l’Atlantique
Deux aviateurs confiants dans leur projet
Ont quitté le Bourget
Et profitant d’un dimanche au printemps
Dans l’espace ils s’élancent
Tous deux montés sur un bel oiseau blanc
Pour vaincre l’océan
{Refrain:}
Ils sont partis tous les deux
A travers les cieux, le sourire aux lèvres
Sans crainte de l’ouragan ni du mauvais temps
Que la brise soulève et dans l’espoir d’arriver
Se sont envolés, sublime conquête,
Bravant le danger et la mort qui les guette
Voilà deux jours que nos gars sont partis
Dans la vive lumière
Sont-ils vivants ou sont-ils engloutis
Dans l’océan maudit?
De toute part, on entend annoncer une vive nouvelle
Qui nous dira si nos gars sont partis
Ou s’ils sont engloutis
{au Refrain}
Mais cependant, restée seule à Paris
Une pauvre mère
Qui n’oublie pas que son cher petit
En partant lui a dit :
Je pars sur un bel oiseau blanc
T’inquiète pas maman, je reviendrai vite
C’est pour que tous les pays
Soient bien tous unis avec l’Amérique
Joyeusement je m’en vais
Apporter d’ la paix et de l’espérance,
J’emporte avec moi le baiser de la France
{au Refrain}
La la la...
Joyeusement je m’en vais
Apporter d’ la paix et de l’espérance
J’emporte avec moi le baiser de la France
[Autre version de la chanson:]
Depuis trois ans, ayant fait le projet
Traverser l’Atlantique
Deux aviateurs confiants dans le progrès
Ont quitté Le Bourget
Et profitant d’un dimanche de printemps
Dans l’espace ils s’élancent
Tous deux montés sur leur grand Oiseau Blanc
Pour vaincre l’océan
{Refrain:}
Ils sont partis tous les deux
A travers les cieux
Le sourire aux lèvres
Sans crainte de l’ouragan
Ni des mauvais temps
Qu’ la Grande Bleue soulève
Et dans l’espoir d’arriver
Se sont envolés
D’un geste suprême
Bravant la mort, les dangers qui les guettent
Voilà trois jours que nos gars sont partis
De la Ville-Lumière
Sont-ils arrivés
Ou peut-être engloutis
Dans l’océan maudit?
De toute part, on attend, oppressés
Une petite nouvelle
Qui nous dira qu’ils sont bien arrivés
Qu’on les a retrouvés
{au Refrain}
Combien de temps pourra-t-on espérer
Une bonne nouvelle?
Combien de jours et de nuits angoissés
Dans tout le monde entier?
Pendant ce temps, toute seule à Paris
Reste une pauvre mère
Qui se souvient que son cher petit
En partant lui promit :
Je pars sur mon Oiseau Blanc
T’inquiète pas, maman
J’ reviendrai bien vite
Car c’est pour notre industrie
Que j’ vole de Paris
A la grande Amérique
Faut pas te désespérer
Rien n’ peut m’arriver
Au delà des frontières
J’emporte avec moi les baisers de ma mère
Un azur constellé
Pour y finir ses rôles
Des plages un peu privées
Pour de vieux polissons
La misère pittoresque
La misère si drôle
Qu’on écoute chez soi
Sur son microsillon
Des étudiants vivants
Qui sentent la potence
La vérité qui ne tiens jamais qu’à un fil
Et puis la peur du feu et de la délivrance
36 ans de cachot vous font les yeux fragiles
Je parlais un peu de l’Espagne
Y’a un ruisseau de sang
Derrière ton parasol
Un rebelle anonyme
Glisse sous les arcades
Palomita mia del mi corazon
Sur tes cartes postales
Claquent des fusillades
Des condamnés à morts
Qui roulent dans tes vagues
Des poètes affamés
Qui saignent leurs chansons
Des touristes fleuris
Comme des promenades
Bronzent, bleus et poilus
Comptent leurs aditions
Les âmes exilées
Qui crèvent en exil
Les prêtres défroqués
Qui finissent au cachot
Ne dérangeront pas
Ces sinistres débiles
Aux cerveaux ramollis
Coulants sous les chapeaux.
Regardez la boule qui roule sous nos pieds
Comment elle tient, quoiqu'il advienne, Han han
Parce qu'on y tient et qu'on est tous dessus
Chic planète, dansons dessus, oh oh oh
Chic planète, dansons dessus, oh oh oh
Chic planète, dansons dessus, oooooooh
Amis terriens, Amies Terriennes, Han han
Jusqu'à la fin dansons main dans la main
Il y a le bien, il y a la haine, Han han
Mais elle nous tient et on est tous dessus
Oh ! A des millions d'années lumière
Il n'y a rien de plus beau
Rien de plus beau que la Terre
Sous la neige ou au soleil...
Chic planète, dansons dessus, oh oh oh
Chic planète, dansons dessus, oh oh oh
Chic planète, dansons dessus,...
Et mettons-nous tous nus
Amis terriens, Amies Terriennes, Han han
Regardez la planète sous nos yeux
Elle me convient car c'est la mienne, Han han
Que j'y suis bien et qu'on est tous dessus
Oh ! A des millions d'années lumière
Il n'y a rien de plus beau
Oh ! Nulle part ailleurs dans l'univers
Chic planète, dansons dessus, oh oh oh...
Bien dans ma peau!
Incognito
Je recommence ma vie à zero
Sans dire un mot
Incognito
C'est pas facile de te tourner le dos
M'en aller loin d'ici
M'en aller loin de toi, loin de moi
Loin d'ici une autre vie
Loin de toi, il existe une autre moi
M'en aller dans un pays
Ou personne ne saura qui je suis
Solitaire je chercherai
Sur la terre un coin ou je t'oublierai
Loin de nous
Loin de tout
Loin du monde ou j'étais ta possession
Loin de nous
Loin de tout
J'oublierai ton nom et mon nom
Je m'en irai incognito
Bien dans ma peau
Incognito
Je recommence ma vie à zero
Incognito
Incognito
C'est pas facile de te tourner le dos
Je m'en vais aujourd'hui
Loin de mes amis, de tes amis
Qui diront ce qu'ils voudront
Dans mon dos
Je n'en saurai pas un mot
S'il le faut je m'ferai teindre en blonde
Si jamais tu me revois
J'te promets qu' tu n'me reconnaitras pas
Loin de nous
Loin du monde ou j'étais ta possession
Loin de nous
Loin de tout
J'oublierai ton nom et mon nom
Je m'en irai incognito
Bien dans ma peau
Incognito
Je recommence ma vie à zero
Sans dire un mot
Sans dire un mot
Pas facile de te tourner le dos
Incognito
Bien dans ma peau
Sans dire un mot
Sans dire un mot
Pas facile de te tourner le dos
Incognito
Bien dans ma peau
Incognito
Moi j'ai pas vu passer l'avion
C'était comme un tout gros champignon
Rempli tout plein de boutons
Tout petit, tout petit, la planète
Tout petit, tout petit, la planète
La planète
Y a des types qui sont sortis de ça
Y m'ont dit des trucs que j'comprends pas
Tout petit, tout petit, la planète
Tout petit, tout petit, la planète
La planète
Y a quéqu'chose qui se passe dans ma tête
Y faudrait pas qu'ça s'arrête
La planète
Tout petit, tout petit, la planète
On dirait que c'est la Noël
Là -bas tout en haut dans le ciel
Fais pas l'con, passe moi tes vibrations
Moi je suis derrière l'horizon.
Tout petit, tout petit, la planète
Tout petit, tout petit, la planète
La planète
Tout petit, tout petit, la planète
Tout petit, tout petit, la planète
La planète
Demande leur si on peut aller là -bas
Si on y va comme ça, ça ira
Là ça change de décors
Je m’souviens d’une fille, au rire cassé
Au passé perdu dans le grand brouillard
Trop d’amours blessés, trop de faux départs
Trop de mains glacées
Elle a des souvenirs qui lui appartiendront
Après la dernière larme, la dernière chanson
Le miroir brisé emportant ma voix
La nuit tombe encore cruelle et tragique
Les néons sanglants, notre désarroi
Comme un soleil froid
Tous mes souvenirs nous appartiendront
Après la dernière larme la dernière chanson
Le ventre sucré, l’humour qui fait mal
Petite main tremble, le bar de plastic
Tu dis que tu m’aimes, qu’il est bien trop tard
J’ai joué trop longtemps, j’ai joué trop longtemps
J’ai joué trop longtemps
Elle a les yeux lavés par l’alcool et les larmes
Et la peau perméable aux mains des voyageurs
Comme la grève blanche attend pendant des heures
Le corps de l’océan qui arrive en vainqueur
Le corps de l’océan qui arrive en vainqueur
Je m’souviens d’une fille...
Tout au long de l’année, on doit se lever
Et, encore tout endormi, se préparer
A reprendre le chemin de son labeur
Chaque matin, à la même heure.
C’est pour ça qu’on a besoin de vivre un mois
A ne rien faire de ses dix doigts.
{Refrain:}
Les vacances, les vacances,
C’est d’aller vers le soleil et le ciel bleu.
Les vacances, les vacances,
C’est de faire tout ce qu’il faut pour être heureux.
Les vacances, les vacances,
C’est de passer tout son temps à s’amuser.
Les vacances, les vacances,
C’est un peu de liberté bien méritée.
Entre les soucis quotidiens de la vie
Et puis le travail qui n’est jamais fini,
On ne trouve même plus la volonté
De tout laisser pour s’évader.
C’est pour ça que, dès qu’on a les pieds dans l’eau,
C’est la détente et tout est beau.
{au Refrain}
Les vacances, les vacances,
La la la
Les vacances, les vacances,
La la la
Les vacances, les vacances,
C’est de passer tout son temps à s’amuser.
Les vacances, les vacances,
La la la
J'sais même pas l'heure qu'il est
Le téléphone a sonné
J'm'suis pas réveillé
Direction salle de bain
J'me fais couler un bain
Je m'regarde dans le miroir
Pas beau à voir
En retard sur l'horaire
Plus besoin d'se presser
Radio libre allumée
Stop pas de publicité
Cette chanson bien cotée
C'est le tube de l'été
Me fait flipper
De la tête aux pieds
Car ce soir terminé
Je serais sur la route
Avec Bison Futé
J'suis pas seul à rêver
Du ciel bleu des palmiers
Et des jours sans problèmes
C'est la vie que j'aime
(Refrain)
Vacances j'oublie tout
Plus rien à faire du tout
J'm'envoie en l'air ça c'est super
Folie légère
Vacances j'oublie tout
Plus rien à faire du tout
J'm'envoie en l'air ça c'est super
Folie légère
Pas besoin de penser
On ne peut pas résister
Restaurants, boites de nuit
Tout ce qu'on a envie
On peut manger à minuit
Et se coucher à midi
Plus de temps plus d'horaires
Les vacances c'est super
Allongé sur le sable
Et bercé par les vagues
Notre petit corps bronzé
Etait vêtu de moitié
A l'abri du soleil
Sous ton chapeau de paille
Tu te fous des regards
Qui se posent sur toi
Je souris et lui dit :
Qu'est-ce que vous faites ce soir ?
Rien de précis elle me dit
Petite boite de nuit
Soirée champ' et whisky
Ambiance folie
Toute la nuit
(Refrain)
Vacances j'oublie tout
Plus rien à faire du tout
J'm'envoie en l'air ça c'est super
Folie légère
Vacances j'oublie tout
Plus rien à faire du tout
J'm'envoie en l'air ça c'est super
Folie légère
J'ai la montre arrêtée
J'sais même pas l'heure qu'il est
Le téléphone a sonné
J'm'suis pas réveillé
Direction salle de bain
Je fais couler mon bain
Je regarde mon miroir
Pas beau à voir
Je commence à ranger
Car ce soir terminé
Je serais sur la route
Avec Bison Futé
J'suis pas seul à rêver
Du ciel bleu des palmiers
Et des jours sans problèmes
C'est la vie que j'aime
On n'peut pas résister
Restaurants, boites de nuit
Tout ce qu'on a envie
On peut manger à minuit
Et se coucher à midi
Plus de temps plus d'horaires
Les vacances c'est super
(Refrain)
Vacances j'oublie tout
Plus rien à faire du tout
J'm'envoie en l'air ça c'est super
Folie légère
Vacances j'oublie tout
Plus rien à faire du tout
J'm'envoie en l'air ça c'est super
Folie légère
Les gas! Apportez la darnière bouteille
Qui nous reste du vin que j’faisions dans l’temps
Varsez à grands flots la liqueur varmeille
Pour fêter ensemble mes quat’er vingts ans...
Du vin coumme c’ti-là, on n’en voit pus guère,
Les vignes d’aujord’hui dounnent que du varjus,
Approchez, les gas, remplissez mon verre,
J’ai coumme dans l’idée que j’en r’boirai pus!
Ah! J’en r’boirai pus! C’est ben triste à dire
Pour un vieux pésan qu’a tant vu coumme moué
Le vin des vendanges, en un clair sourire
Pisser du perssoué coumme l’ieau du touet;
On aura bieau dire, on aura bieau faire,
Faura pus d’un jour pour rempli’ nos fûts
De ce sang des vignes qui rougit mon verre.
J’ai coumme dans l’idée que j’en r’boirai pus!
A pesant, cheu nous, tout l’monde gueule misère,
On va-t-à la ville où l’on créve la faim,
On vend poure ren le bien d’son grand-père
Et l’on brûle ses vignes qui n’aménent pus d’vin;
A l’av’nir le vin, le vrai jus d’la treille
Ça s’ra pour c’ti-là qu’aura des écus,
Moué que j’viens d’vider nout’ dargniere bouteille
J’ai coumme dans l’idée que j’en r’boirai pus.
Bandits joyeux, insolents et drôles
On attendait que la mort nous frôle
On the road again, again
On the road again, again
Au petit jour on quittait l'Irlande
Et derrière nous s'éclairait la lande
Il fallait bien un jour qu'on nous pende
On the road again, again
On the road again, again
La mer revient toujours au rivage
Dans les blés mûrs y a des fleurs sauvages
On the road again, again
On the road again, again
Nous étions jeunes et larges d'épaules
On attendait que la mort nous frôle
Elle nous a pris les beaux et les drôles
On the road again, again
On the road again, again
Ami sais-tu que les mots d'amour
Voyagent mal de nos jours
Tu partiras encore plus lourd
On the road again, again
On the road again, again
On the road again, again
On the road again
Ma femme sombre aux yeux très clairs
Ma moitié d’ombre et de mystère
Mon amazone - mon frère d’armes
Mon écorchée - Ma dernière femme.
Mon tendre amour d’orange amère
Mon rêve où va mourir la mer
Ma solitude et ma douleur
Ma certitude - ma chaleur.
Mauvais garçon - trafiquant l’art - la manière
Comme deux félins qui font l’amour sans tanière
Tu as des façons de dévorer le plaisir
Qui te font mal avec l’envie d’en finir
Qui te font mal avec l’envie d’en finir
Et cette envie - cette obsession - ce désir
Savoir un jour à quoi tu peux bien servir
Cette beauté d’aristocrate déchue
Cette distance qui s’en va seule dans la rue
Cette distance qui s’en va seule dans la rue
Qui s’en va seule avec la haine du futile
Cette pudeur à dévoiler le fragile
Tu as des façons de déranger le désir
Une exigence à partager même le pire
Une exigence à partager même le pire
Fille de course vêtue de cuir et de soie
Beauté fatale à dévisser le bourgeois
Mon top modèle qui fréquente pas les agences
Tu as près du coeur une blessure élégante
Tu as près du coeur une blessure élégante
Mon tendre amour venue du large
Ma moitié d’ombre dans la marge
Mon grand secret aux rites étranges
Ma courtisane au regard d’ange
Ma dernière femme aux yeux très clairs
Mon rêve où va mourir la mer
Sous ton armure - au fond de l’âme
Cette blessure - ma dernière femme
Tout est affaire de décor
Changer de lit, changer de corps
À quoi bon puisque c’est encore
Moi qui moi-même me trahis
Moi qui me traîne et m’éparpille
Et mon ombre se déshabille
Dans les bras semblables des filles
Où j’ai cru trouver un pays.
Coeur léger, coeur changeant, coeur lourd
Le temps de rêver est bien court
Que faut-il faire de mes jours
Que faut-il faire de mes nuits
Je n’avais amour ni demeure
Nulle part où je vive ou meure
Je passais comme la rumeur
Je m’endormais comme le bruit.
C’était un temps déraisonnable
On avait mis les morts à table
On faisait des châteaux de sable
On prenait les loups pour des chiens
Tout changeait de pôle et d’épaule
La pièce était-elle ou non drôle
Moi si j’y tenais mal mon rôle
C’était de n’y comprendre rien
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent
Dans le quartier Hohenzollern
Entre La Sarre et les casernes
Comme les fleurs de la luzerne
Fleurissaient les seins de Lola
Elle avait un coeur d’hirondelle
Sur le canapé du bordel
Je venais m’allonger près d’elle
Dans les hoquets du pianola.
Le ciel était gris de nuages
Il y volait des oies sauvages
Qui criaient la mort au passage
Au-dessus des maisons des quais
Je les voyais par la fenêtre
Leur chant triste entrait dans mon être
Et je croyais y reconnaître
Du Rainer Maria Rilke.
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.
Elle était brune elle était blanche
Ses cheveux tombaient sur ses hanches
Et la semaine et le dimanche
Elle ouvrait à tous ses bras nus
Elle avait des yeux de faïence
Elle travaillait avec vaillance
Pour un artilleur de Mayence
Qui n’en est jamais revenu.
Il est d’autres soldats en ville
Et la nuit montent les civils
Remets du rimmel à tes cils
Lola qui t’en iras bientôt
Encore un verre de liqueur
Ce fut en avril à cinq heures
Au petit jour que dans ton coeur
Un dragon plongea son couteau
Est-ce ainsi que les hommes vivent
Et leurs baisers au loin les suivent.
Elle m’appelle et me fascine
Elle a laissé très loin ses îles
La mer
Grandes marées et grands naufrages
C’est une idée du fond des âges
La mer
Elle est la voix des trépassés
Sur les brisants la nuit tombée
La mer
Elle rassure ou elle fait peur
Elle est de toutes les couleurs
La mer
Quand je déroule sur sa plage
Mon corps fatigué de sauvage
La mer
Elle me raconte qu’avant moi
D’autres hommes ont perdu la voix
Sur terre
J’écoute sa voix son tempo
Et les sirènes des cargos
Dans l’air
Ces quelques mots pour Atlantide
A l’heure où la vie est liquide
Amère
Partir écouter le silence
Loin du monde et de l’arrogance
La mer
On va, fuyant, inaccessible,
Très loin des foules inutiles
La mer
Avec ce charme contagieux
Qui convient aux aventureux
Très fiers
Tu ne te répètes jamais
Et c’est pour ça que tu me plais
La mer
Quand vous recevrez cette lettre
Je serai sûrement très loin
En mer
Alors, que l’écho de mon chant
Vienne sur vous en dérivant
Dans l’air
Mes amis, prenez en cadeau
Les belles des bars à tango
De Buenos Aires
Et s’il y a un trésor caché
Il est moins beau que l’Amitié
Mes frères.
Quand vous recevrez cette lettre
Je serai sûrement très loin
En mer
Je suis un grand fauve d’Amazone
Je vis
Dans la banlieue de Chinatown
La nuit
Au milieu des néons qui glissent
Jusqu’au soleil entre mes cuisses
Tu vivras quand je serai mort
Quand on aura brûlé mon corps
Quand la folie t’aura choisie like me
Je suis un grand fauve d’Amazone
Je crie
Si fort que je suis aphone
A la vie
J’aime le sang bleu des métisses
Et le triangle entre leurs cuisses
Je cherche une femme de chair
Une chaleur pas ordinaire
Une sauvage sans abri like me
Je suis un grand fauve d’Amazone
Traqué
Par du papier et par des ondes
Truquées
Je cherche un amour infaillible
Un courant irrésistible
C’est un grand désir primitif
Un acte d’amour collectif
Tu danses sur la galaxie like me
Tu es un grand fauve d’Amazone
Caché
Quelque part dans les chromosomes
Glacés
Viens te chauffer à la musique
Sors, sors un peu de ton flip
Tu vivras quand je serai mort
Quand on aura brûler mon corps
Quand la folie t’aura choisie like me
Viens petite sœur au blanc manteau
Viens c’est la ballade des copeaux
Viens petite girl in red blue jean
Viens c’est la descente au fond de la mine
Viens donc grand shootée du désespoir
Viens donc visiter mes laminoirs
Viens donc chevaucher les grands rouleaux
Et t’coincer la tête dans un étau
Viens petite femme de St-Tropez
Nous on fume la came par les cheminées
Et si le bonheur n’est pas en retard
Il arrive avec son gros cigare
Viens dans ce pays
Viens voir où j’ai grandi
Tu comprendras pourquoi la violence et la mort
Sont tatoués sur mes bras comme tout ce décor
Pour tout leur pardonner et me tenir tranquille
Il faudrait renier les couteaux de la ville
Viens petite bourgeoise demoiselle
Visiter la plage aux de Wendel
Ici pour trouver l’Eldorado
Il faut une shooteuse ou un marteau
La vallée d’la Fensch ma chérie
C’est l’Colorado en plus petit
Y a moins de chevaux et de condors
Mais ça fait quand même autant de morts
Ma belle femelle de métal
Je t’invite dans mon carnaval
Ici la cadence c’est vraiment trop
Ici y a pas d’place pour les manchots
Viens dans mon pays
Viens voir où j’ai grandi
Tu comprendras pourquoi la violence et la mort
Sont tatoués sur mes bras comme tout ce décor
Pour tout leur pardonner et me tenir tranquille
Il faudrait renier les couteaux de la ville
Tu ne connais pas, mais t’imagines
C’est vraiment magnifique une usine
C’est plein de couleurs et plein de cris
C’est plein d’étincelles surtout la nuit
C’est vraiment dommage que les artistes
Qui font le spectacle soient si tristes
Autrefois y avait des rigolos
Ils ont tous fini dans un lingot
Le ciel a souvent des teintes étranges
Le nom des patelins s’termine par ..ange
C’est un vieux pays pas très connu
Y a pas de touristes dans les rues
Viens dans mon pays
Viens voir où j’ai grandi
Tu comprendras pourquoi la violence et la mort
Sont tatoués sur ma peau comme tout ce décor
Pour tout leur pardonner et me tenir tranquille
Il faudrait renier les couteaux de la ville
Viens petite sœur au blanc manteau
Viens c’est la ballade des copeaux
Viens petite girl in red blue jean
Viens c’est la descente au fond d’la mine
Viens c’est la descente au fond d’la mine
Elle avait les tarots tatoués
Sur l’épaule droite encadrés
Par deux cicatrices au couteau
Elle était née à Buenos Aires
Métisse d’indienne et de SS
Elle portait à son poignet droit
Lembrança do Senhor do Bonfim da Bahia
Da Bahia, da Bahia
Elle te laissait un goût amer
De coco et de citron vert
Elle m’attendait sous la véranda
A Fortalerza
On meurt parfois pour un rien
Une mygale ou un chagrin
Un scorpion, un américain
Elle travaillait dans un hôtel
Restaurant essence et bordel
Mode de Paris Winchester
Lembrança do Senhor do Bonfim da Bahia
Da Bahia, da Bahia
Elle glissait son regard oblique
Sur tes épaules et sur ton fric
Et tu restais à moisir là
A Fortalerza
Elle souriait sous la véranda
Les yeux mi-clos on y voit
Un après-midi de chaleur
Je suis passé vers les cinq heures
Immobile au milieu des fleurs
Elle ne me répondit pas
Il manquait à son poignet droit
Lembrança do Senhor do Bonfim da Bahia
Da Bahia, da Bahia
Elle souriait sous la véranda
Du sang dans sa bouche en cœur
Sais-tu pour qui et pour quoi?
A Fortalerza
J’ai tellement pleuré que tu vois
J’en ai un voile sur la voix
Mais qui se souvient de tout ça
Traversé par l’Equateur
Les grands vents soufflant du noroît
J’ai noué à mon poignet droit
Lembrança do Senhor do Bonfim da Bahia
Da Bahia, da Bahia
Alizés qu’on prend de travers
Barrières de coraux sous la mer
Pour s’en aller vers le Cap Vert
Est-ce qu’on se souvient de tout ça, à Fortalerza
Est-ce qu’on se souvient de tout ça, à Fortalerza
Frères de la côte aux yeux bagués
Radio pirate identifiée
Frères autonomes du Sud au Nord
Fichés, marqués, gens des grands ports
Ombres traquées par la police
Classant les puissants sur des listes
Aventuriers de l’entre-sol
Marchands doubles de camisole
Prophètes escrocs, psychiatres troubles
Journeaux truqués, frappeurs de roubles
Miroirs sans tain, vérités borgnes
Hommes de main, basses besognes
Révélations non diffusées
Arrêts du cœur inexpliqués
Barbares aux couteaux étoilés
Un œillet à la boutonnière
Qui assassinez les banquiers
Vous n’avez ni croix ni bannière
Le Bien est une fleur calcinée
Le Mal un retour en arrière
Le Risque un composant de l’air
La Mort un sourire décalé
Séchez votre sang dans le noir
Dites-moi où est le pouvoir?
Gens de pouvoir aux mains de fer
Trafiquants d’azur sur la mer
Pétroliers gris dans le brouillard
Aux équipages de bagnards
Vous avez caché dans vos soutes
Quelques abstentions pour le doute
Message codé aux interphones
Dans les couloirs du Pentagone
Tueurs glacés professionnels
Allant très vite à l’essentiel
Prise arrachée pour le sommeil
Billets open pour le soleil
Chèques en blanc barrés sur l’ennui
Sex symbol pour l’appétit
Manipulation des mémoires
Luttes inter-clans dans le couloir
Téléphones piégés, la terreur
Dans la mémoire des producteurs
L’Amour est un colis piégé
La Haine un moteur auxiliaire
L’Angoisse une voix qu’on fait taire
La Mort un vieux compte à régler
Rampez dans l’immense entonnoir
Dites-moi où est le pouvoir?
J’ai oublié jusqu’à mon nom
En grattant de mes doigts fragiles
Jusqu’au plus profond de l’argile
Pour trouver l’or de Salomon
On est des milliers dans la mine
Tremblants de cette fièvre d’or
On creusera jusqu’à la mort
Pour cette couleur assassine
Le soleil est au fond du trou
Qui suinte l’eau et la vermine
On est des milliers dans la mine
Accrochés à ce rêve fou
Le silence des jungles
A recouvert les corps
Des indiens massacrés
Aux frontières colombiennes
Quand plane le curare
Et crache le FM
Quand passent les barbares
Sur les corps des indiennes
Tu sais, l’odeur du sang
Et de l’or est la m?me
Mais la vierge amazone
Ne s’est jamais donnée
Qu’à quelques gentilshommes
Qui n’ont rien demandé
Rien demandé
Saigne la boue, monte l’échelle
Les yeux creusés, le dos en sang
Quand les sourires n’ont plus de dents
Et que la main colle à la pelle
Et si tu tombes du scorbut
Au fond des jungles du Para
Au bord de Serra Pelada
Tu n’auras pas atteint ton but
T’auras pas supporté le poids
De tous les carats de l’or brut
Les années, les heures, les minutes
Au fond de Serra Pelada
Le silence des jungles
A recouvert les corps
Des indiens massacrés
Aux frontières colombiennes
Quand plane le curare
Et crache le FM
Quand passent les barbares
Sur les corps des indiennes
Tu sais, l’odeur du sang
Et de l’or est la même
Mais la vierge amazone
Ne s’est jamais donnée
Qu’à quelques gentilshommes
Qui n’ont rien demandé
Les uns se sont perdus
Dans le fond des lagunes
Les autres devenus
Gentilshommes de fortune
Ou d’infortune
Elle disait que la vie est là
En couleurs, en couleurs
Si ténue que je n’entends pas
Battre son coeur, battre son coeur
Ma musique est profonde
Autant que la douleur
Tu comptes les secondes
Je peux compter les heures
Haïti couleurs, Haïti douleur
Haïti chaleur, Haïti douceur
Haïti couleurs, Haïti douleur
Haïti chaleur, Haïti douceur
Elle disait que la mort s’en va
En douceur, en douceur
Emportant l’amour et la joie
J’ai pas peur, j’ai pas peur
Si la mer est profonde
Elle l’est moins que mon coeur
Tu vois je n’ai pas d’ombre
Elle est peut-être ailleurs
Haïti couleurs, Haïti douleur
Haïti chaleur, Haïti douceur
Haïti couleurs, Haïti douleur
Haïti chaleur, Haïti douceur
Mwen te di w’lavi toujou la
Se kouleur
Se kouleur
Pwoche zolé y-ou, tande sa
Li bat nan k m’
Li bat nan k? m’
Mizik sila nan nann
Fon kou doul? manman m
Wap? kont? segon
Mwen ka f? lavironn
Haïti couleurs, Haïti douleur
Haïti chaleur, Haïti douceur
Haïti couleurs, Haïti douleur
Haïti chaleur, Haïti douceur
Elle disait la veine est ouverte
Le sang court, le sang court
Il a l’odeur des nuits de f?te
De l’amour, de l’amour
La grande sècheresse
Finira bien un jour
Quand la porte est ouverte
On entend les tambours
Haïti couleurs, Haïti douleur
Haïti chaleur, Haïti douceur
Haïti couleurs, Haïti douleur
Haïti chaleur, Haïti douceur
Il se lève, c’est l’heure, écrase son mégot
Dans sa tasse de café, éteint la stéréo
Eteint le lampadaire, éteint le plafonnier
Eteint dans la cuisine, met la sécurité
Un couloir
Une porte
Un lit
C’est la nuit
Quelques pills pour dormir, je n’sais plus où je suis
Un store noir
Une porte
Un lit
C’est l’ennui
Rien à faire pour l’amour, mais ne dis pas toujours
Où es-tu, quand tu es dans mes bras?
Que fais-tu, est-ce que tu penses à moi?
D’où viens-tu? Un jour tu partiras
Où es-tu, quand tu es dans mes bras?
Je fais des mauvais rêves, j’suis sur un mauvais câble
Dans la paranoïa, pas de marchand de sable
J’vois en panoramique urgente et désirable
Une blonde décapitée dans sa décapotable
Cauchemar
Highway
Bad trip
Fumée noire
Une vamp vorace tue au fond d’un couloir
J’en sors pas
Cafard
Bad trip
Idées noires
Avalé par l’espace au fond d’un entonnoir
J’veux m’enfuir, quand tu es dans mes bras
J’veux m’enfuir, est-ce que tu rêves de moi
J’veux m’enfuir, tu ne penses qu’à toi
J’veux m’enfuir, tout seul tu finiras
J’veux m’enfuir, quand tu es dans mes bras
J’veux m’enfuir, est-ce que tu rêves de moi
J’veux m’enfuir, tu ne penses qu’à toi
J’veux m’enfuir, tout seul tu finiras
J’veux m’enfuir, j’veux partir, j’veux d’l’amour, du plaisir
D’la folie, du désir, j’veux pleurer et j’veux rire
J’veux m’enfuir, j’veux partir, j’veux d’l’amour, du plaisir
D’la folie, du désir, j’veux pleurer et j’veux rire
J’veux m’enfuir, j’veux partir, j’veux d’l’amour, du plaisir
D’la folie, du désir, j’veux pleurer et j’veux rire
J’veux m’enfuir, quand tu es dans mes bras
J’veux m’enfuir, est-ce que tu rêves de moi
J’veux m’enfuir, tu ne penses qu’à toi
J’veux m’enfuir, tout seul tu finiras
J’veux m’enfuir, quand tu es dans mes bras
J’veux m’enfuir, est-ce que tu rêves de moi
J’veux m’enfuir, tu ne penses qu’à toi
J’veux m’enfuir, tout seul tu finiras...
Résonner mes pieds sur l’asphalte
Souffle tapant dans mes tympans, je cours
Allongée la foulée de rêve
Je suis plus dans le marche ou crève, je cours
Entre les blocs entre les grilles
Et dans l’intérêt des familles, je cours
Je déroule le tissu urbain entre Italie et Pantin, je cours
Et puis la montée d’endorphine
C’est meilleur que la cocaïne, je cours
Je cavale dans le monde entier
Et personne ne me court après
Jamais... Je cours
Maintenant plus rien ne m’arrête
Je suis un nuage une flèche, je cours
Il y dans le creux de mes reins
La locomotive des reins, je cours
Mes poumons ont de l’amplitude
Je vais prendre de l’altitude je cours
Comme un forcené un dément
Contre la montre à contre temps, je cours
Mes tendons me tapent sur les nerfs
Mes chaussures ont des coussins d’air, je cours
Je cours plus vite qu’une balle
plus vite qu’une attaque cérébrale, je cours, je cours
Sur les toits de ce vieux Parnasse
Sur les traces de Fantômas, je cours
Surtout lorsque le jour se lève
Sur les chômeurs et sur la grève, je cours
Au-delà du bien et du mal
Je peux vous dire que ça fait mal, je cours
Résonner mes pieds sur l’asphalte
Souffle tapant dans mes tympans, je cours
Allongée la foulée de rêve
Je suis plus dans le marche ou crève, je cours
Entre les blocs entre les grilles
Et dans l’intérêt des familles, je cours, je cours
Je cours toujours plus vite, je cours
Toujours
Un colosse aux pieds d’argile surveille la frontière
Des gosses aux mains fragiles jouent avec la poussière
Des veuves aux longs doigts fébriles distillent le thé
Un vieillard au regard tranquille sort de la fumée
C’est la grande marée, la grande marée, la grande marée
La grande marée, la grande marée, la grande marée
Un roi perclus de solitude sur son trône dérisoire
Un café, une pendule, un bout de trottoir
Un réveil sinistre et drôle sur l’épaule d’un ouvrier
Qui s’en va au bout du môle, vers l’éternité
C’est la grande marée, la grande marée, la grande marée
La grande marée, la grande marée, la grande marée
Les enfants qui jouent à l’ombre des matraques
Le temps qu’il fait, six mois de prison à Maniac
Une étoile est tombée dans ma guitare
Si j’étais croyant, ce serait un don du ciel
C’est la grande marée, la grande marée, la grande marée
La grande marée, la grande marée, la grande marée
Les rues n’ont plus de recoins, plus d’angles morts
Ça facilite les rapports de force
Il n’y a plus d’amoureux, plus de bancs publics
Nous sommes éternellement bronzés
Notre vocabulaire est réduit à 50 mots
Nous branchons nos sexes dans le secteur
Et nos spermatozoïdes sont calibrés et placés dans des banques
Ils servent de monnaie d’échange aux eunuques qui nous gouvernent
Notre société d’abondance fait merveille, il n’y a plus qu’un classe
Quoiqu’en y réfléchissant bien il y en a une autre
Mais il est déconseillé de réfléchir
Nous ne faisons plus jamais l’amour, sauf de temps en temps
Avec les gardiens qui nous surveillent
Le mien est frigide
C’est la grande marée, la grande marée, la grande marée
La grande marée, la grande marée, la grande marée
Allongé sur le sable on dirait qu’il dort
Il est beau et très calme dans le froid qui mord
C’est un guerrier nomade, un homme du désert
Qui est couché dans le sable les yeux grands ouverts
Jusqu’où vont les nomades plus loin que la mort
Dans le chant des étoiles y’a le mirador
A quoi rêvent les nomades sous le ciel ouvert
A des pur-sang arabes écumant la mer.
Reste dans ton rêve, c’est peut-être mieux
Mais le jour se lève et en plein milieu
Il y a la frontière...
La violence est silence,
Silence est désert
Sentinelles de sable tournés vers la mer
Tirez sur tout ce qui bouge, même sur la poussière
Tirez sur le soleil rouge qui meurt dans la mer.
Qui partage les pierres, les jungles et le sable
Qui a mis l’univers à plat sur la table
Qui a peur de son ombre et qui fait la guerre
Mais déjà le vent efface ton nom sur la pierre.
Couché sur le sable, on dirait qu’il dort
Mais pour un nomade, c’est après la mort
Qu’y a plus de frontière...
Où est la frontière?
Où est la frontière?
Pour qui la frontière?
C’est loin la frontière?
Pourquoi la frontière?
C’est loin la frontière?
Où est la frontière?
Mon oncle un fameux bricoleur
Faisait en amateur
Des bombes atomiques
Sans avoir jamais rien appris
C’était un vrai génie
Question travaux pratiques
Il s’enfermait tout’ la journée
Au fond d’son atelier
Pour fair’ des expériences
Et le soir il rentrait chez nous
Et nous mettait en trans’
En nous racontant tout
Pour fabriquer une bombe " A "
Mes enfants croyez-moi
C’est vraiment de la tarte
La question du détonateur
S’résout en un quart d’heur’
C’est de cell’s qu’on écarte
En c’qui concerne la bombe " H "
C’est pas beaucoup plus vach’
Mais un’ chos’ me tourmente
C’est qu’cell’s de ma fabrication
N’ont qu’un rayon d’action
De trois mètres cinquante
Y a quéqu’chos’ qui cloch’ là-d’dans
J’y retourne immédiat’ment
Il a bossé pendant des jours
Tâchant avec amour
D’améliorer l’modèle
Quand il déjeunait avec nous
Il avalait d’un coup
Sa soupe au vermicelle
On voyait à son air féroce
Qu’il tombait sur un os
Mais on n’osait rien dire
Et pis un soir pendant l’repas
V’là tonton qui soupir’
Et qui s’écrie comm’ ça
A mesur’ que je deviens vieux
Je m’en aperçois mieux
J’ai le cerveau qui flanche
Soyons sérieux disons le mot
C’est même plus un cerveau
C’est comm’ de la sauce blanche
Voilà des mois et des années
Que j’essaye d’augmenter
La portée de ma bombe
Et je n’me suis pas rendu compt’
Que la seul’ chos’ qui compt’
C’est l’endroit où s’qu’ell’ tombe
Y a quéqu’chose qui cloch’ là-d’dans,
J’y retourne immédiat’ment
Sachant proche le résultat
Tous les grands chefs d’Etat
Lui ont rendu visite
Il les reçut et s’excusa
De ce que sa cagna
Etait aussi petite
Mais sitôt qu’ils sont tous entrés
Il les a enfermés
En disant soyez sages
Et, quand la bombe a explosé
De tous ces personnages
Il n’en est rien resté
Tonton devant ce résultat
Ne se dégonfla pas
Et joua les andouilles
Au Tribunal on l’a traîné
Et devant les jurés
Le voilà qui bafouille
Messieurs c’est un hasard affreux
Mais je jur’ devant Dieu
En mon âme et conscience
Qu’en détruisant tous ces tordus
Je suis bien convaincu
D’avoir servi la France
On était dans l’embarras
Alors on l’condamna
Et puis on l’amnistia
Et l’pays reconnaissant
L’élu immédiat’ment
Chef du gouvernement
Je sens le désespoir
Je suis entré dans son champ magnétique
J’entends ses ailes noires
Une fois encore sur ma musique
J’ai cherché une autre vision du réel
Pour soigner cette blessure mortelle
J’ai crié très fort pour qu’on entende
Tous les mots qu’on a pas su comprendre
Tous les mots d’amour que j’écrivais
Un jour
Encore une fois je pars
Poussé par les alizés synthétiques
Encore une fois je pars
En solitaire sur l’Atlantique
Ce piano qui sait raffiner ma douleur
Ce piano qui sait lorsque c’est l’heure
Qui disait que quand on aime
Il faut partir
Ne pas s’installer
Ne pas dormir
Dévorer l’espace
Ne pas laisser de traces
Je ne veux pas mourir
Je ne veux voire que le couchant du Pacifique
Je ne veux pas vieillir
Avec cette précision mathématique
Oublier la notion du bien et du mal
Je suis libre comme un animal
J’ai souvent changé ma peau pour du métal
C’que tu penses de moi, m’est bien égal
Si je chante c’est pour ne pas mourir
Un jour
Tout le gang était là, ceux de Porto-Rico, ceux de Cuba
Les maqueraux de Harlem, les revendeurs de coke ou de coca
Ceux qui vivent au soleil, avec des femmes blanches dans les villas
Et ceux qui mangent pas, sapés comme des nababs à l’Opéra
La voilà
C’est une latine de Manhattan, de la résine de macadam
Un coup de fouet, de haut en bas, qui te soulève, c’est la Salsa
C’est une frangine portoricaine qui vit dans le Spanish Harlem
Les reins cambrés au bon endroit, elle est superbe
C’est la Salsa
Une sauce mélo de te quiero mucho et de cafard
Une sauce mais là c’est le Christ qui te saigne pour vingt dollars
Une sauce mêlée de beauté, de souplesse et de conga
Une sauce lamée comme la peau de la fille qui danse pour moi
La Salsa
C’est une latine de Manhattan, de la résine de macadam
Un coup de fouet, de haut en bas, qui te soulève, c’est la Salsa
C’est une frangine portoricaine qui vit dans le Spanish Harlem
Les reins cambrés au bon endroit, elle est superbe
C’est la Salsa
Tout seul dans la nuit chaude, je la garde serré contre mon cœur
Malgré la mort qui rode, chuchotant quelque chose à son chauffeur
Y’en a marre des palaces, elle s’en va faire des passes pour le panard
Je la suis à la trace, ramassant ses paillettes sur le trottoir
C’est une latine de Manhattan, de la résine de macadam
Un coup de fouet, de haut en bas, qui te soulève, c’est la Salsa
C’est une frangine portoricaine qui vit dans le Spanish Harlem
Les reins cambrés au bon endroit, elle est superbe
C’est la Salsa
La musique a roulé des tempos exotiques
La dame du premier a pigé la rythmique
Et s’est mise à danser, La la la la
Sous des airs de tropiques
Et tout le grand standing a dansé la samba
L’immeuble d’à côté qui a le sens critique
Étant standardisé pour le cadre moyen
Bientôt contaminé par le rythme excentrique
A coupé la télé et dansé la samba
Les prolos qui logeaient dans la cité d’urgence
Dont l’insonorité met vite dans l’ambiance
Étaient habitués à suivre les cadences
Et toute la cité a dansé la samba
Une musique morte impuissante et statique
Suintait par le plafond très aristocratique
Mais la joie authentique remontait des bas-fonds
Monsieur le Directeur prit ses dispositions
Alors les CRS de la répression rythmique
Qui ne balance pas autrement qu’à la trique
Les oreilles bouchées par d’énormes hublots
Trouvèrent un responsable et firent leur boulot
Z’ont tué le guitariste - lui ont brisé les doigts
Interdit sa musique - surveillé quelques mois
Mais au fond des mémoires - sur des marteaux-pilons
Les compagnons d’usine ont gravé la chanson...
Je vois des danseurs fous tourner dans la lumière
J’aime ces guerriers joyeux qui n’aiment plus les guerres
Combien de souvenirs sur ces bras tatoués
J’ai dansé
Je danse avec ma fille que des garçons entraînent
Déjà leurs yeux brillants lui font comme une traîne
J’aime les femmes rondes qui nous emmènent au bal
Tropical
Plus jamais penser à mourir
Plus jamais penser à vieillir
Plus jamais penser à dormir
Car jamais le soleil n’était monté si haut
Jamais été si chaud, si chaud, si chaud
Ah, j’ai dansé
Je vois tous les volants soulever la poussière
Tous les bras s’envoler comme pour la prière
Combien d’amants nouveaux pour annoncer l’été
Vont danser
Je danse avec mon fils, je danse avec mes frères
Je danse sur une île au loin perdu en mer
Je danse les yeux bandés, l’Amour est dans ce bal
Tropical
Plus jamais penser à mourir
Plus jamais penser à vieillir
Plus jamais penser à dormir
Car jamais mes amis n’étaient venus si beaux
Jamais sauté si haut, si haut, si haut
Ah, j’ai danse
Je vois des danseurs fous tourner dans la lumière
J’aime ces guerriers joyeux qui n’aiment plus les guerres
Combien de souvenirs sur ces bras tatoués
J’ai dansé
Je vois tous les volants soulever la poussière
Tous les bras s’envoler comme pour la prière
Je danse les yeux bandés, l’Amour est dans ce bal
Tropical
Je n’ai pas une minute à perdre
J’écris
Il est cinq heures et je précède
La nuit
Mon feutre noir sur le papier
Va vite
Pendant que ma lucidité
Me quitte
J’écris c’que j’ai vu
Diagramme des détresses
Le collier, la laisse
Je n’supporte plus
Vinyl de la rue
Fantôme de la vitesse
Tous ceux que je blesse
Je n’m’en souviens plus
J’ai atteint la date limite
Pour le suicide idéal
La date que j’avais inscrite
A quinze ans dans mon journal
Je croyais, la vie passe vite
Je croyais, je n’crois plus en rien
Es-tu prêt à mourir demain?
Es-tu prêt à partir si vite?
Les yeux baissés tu ne dis rien
J’ai atteint la date limite
Je ne suis plus de votre race
Je suis du clan Mongol
Je n’ai jamais suivi vos traces
Vos habitudes molles
J’ai forgé mon corps pour la casse
J’ai cassé ma voix pour le cri
Un autre est là qui prend ma place
Un autre dicte et moi j’écris
L’autre
Je suis l’autre
Venez entendre la fissure
Le cri
De la sensibilité pure
Celui
Qui se dédouble et qui s’affronte
La nuit
Celui du sang et de la honte
Folie
Folie que j’ai vue
A l’angle des stress
Dans la jungle épaisse
Des mots inconnus
Je vois ou j’ai vu
Hôpital silence
Tout ce que je pense
Je n’m’en souviens plus
J’ai dépassé la limite
Du scénar original
Rien à voir avec le mythe
Etalé dans le journal
Tu croyais, la vie passe vite
Tu croyais, tu n’crois plus en rien
Je suis prêt à mourir demain
Je suis prêt à partir très vite
Regard d’acier je ne dis rien
J’ai dépassé la limite
Je ne suis plus de votre race
Je suis du clan Mongol
Je n’ai jamais suivi vos traces
Vos habitudes molles
J’ai forgé mon corps pour la casse
J’ai cassé ma voix pour le cri
Un autre est là qui prend ma place
Un autre dicte et moi j’écris
L’autre
Je suis l’autre
Un grand soleil noir tourne sur la vallée
Cheminée muettes - portails verrouillés
Wagons immobiles - tours abandonnées
Plus de flamme orange dans le ciel mouillé
On dirait - la nuit - de vieux châteaux forts
Bouffés par les ronces - le gel et la mort
Un grand vent glacial fait grincer les dents
Monstre de métal qui va dérivant
J’voudrais travailler encore - travailler encore
Forger l’acier rouge avec mes mains d’or
Travailler encore - travailler encore
Acier rouge et mains d’or
J’ai passé ma vie là - dans ce laminoir
Mes poumons - mon sang et mes colères noires
Horizons barrés là - les soleils très rares
Comme une tranchée rouge saignée rouge saignée sur l’espoir
On dirait - le soir - des navires de guerre
Battus par les vagues - rongés par la mer
Tombés sur le flan - giflés des marées
Vaincus par l’argent - les monstres d’acier
J’voudrais travailler encore - travailler encore
Forger l’acier rouge avec mes mains d’or
Travailler encore - travailler encore
Acier rouge et mains d’or
J’peux plus exister là
J’peux plus habiter là
Je sers plus à rien - moi
Y a plus rien à faire
Quand je fais plus rien - moi
Je coûte moins cher - moi
Que quand je travaillais - moi
D’après les experts
J’me tuais à produire
Pour gagner des clous
C’est moi qui délire
Ou qui devient fou
J’peux plus exister là
J’peux plus habiter là
Je sers plus à rien - moi
Y a plus rien à faire
Je voudrais travailler encore - travailler encore
Forger l’acier rouge avec mes mains d’or
Travailler encore - travailler encore
Acier rouge et mains d’or...
C’était vraiment un employé modèle Monsieur William
Toujours exact et toujours plein de zèle Monsieur William
Il arriva jusqu’à la quarantaine sans fredaine
Sans le moindre petit drame mais un beau soir du mois d’août, il faisait si beau il faisait si doux
Que Monsieur William s’en alla flâner droit devant lui au hasard et voila!
Monsieur William vous manquez de tenue, qu’alliez-vous faire dans la treizième avenue
Il rencontra une fille bien jeunette Monsieur William
Il lui paya un bouquet de violettes Monsieur William
Il l’entraîna à l’hôtel de la pègre mais un nègre a voulu prendre la femme
Monsieur William.hors de lui, lui a donné des coups de parapluie
Oui mais le nègre dans le noir lui a coupé le cou en deux coups de rasoir
Eh! William vous manquez de tenue mon vieux! qu’alliez-vous faire dans la treizième avenue
Il a senti que c’est irrémédiable Monsieur William
Il entendit déjà crier le diable Monsieur William
Aux alentours il n’y avait personne qu’un trombone
Chantant la peine des âmes un aveugle en gémissant
Sans le savoir a marché dans le sang puis dans la nuit a disparu
C’était p’t’être le destin qui marchait dans les rues
Monsieur William vous manquez de tenue! Vous êtes mort dans la treizième avenue.
ell’ m’avait dit si tu m’plaques
si tu t’en vas, si tu craques
j’te fous six balles dans la peau
j’te découpe en p’tits morceaux
j’te balance dans le caniveau
ce s’ra ton dernier tango
t’es un raté du mélo
je suis mort d’une rafale
dans le port, je m’étale
je filais à l’anglaise
avec une cancalaise
j’lui ai dit
tu n’vas quand même pas m’flinguer
mais réfléchis
aux années qu’tu vas tirer
rien à branler
t’es qu’une ordure un falot
elle sort son flingue
avec un rire de dingue
me troue la peau
je suis mort, je rigole
sans éfforts, j’suis à l’aise
lézardé plus d’malaises
toutes les nuits
je fonce dans la rue de la soif
j’m’envoie des demis
du champ et des triples scotch
on est tous là
tous les amants de la belle
tous dans les bars
sous des néons bizarres
on se rappelle
elle nous disait si
vous m’plaquez
si vous craquez vous partez
j’vous fous six balles dans la peau
j’vous découpe en p’tits morceaux
j’vous balance dans le caniveau
ce s’ra vot’ dernier tango
v’s êtes des ratés du mélo
des obsédés du solo
on est mort d’une rafale dans le port
on s’étale on filait à l’anglaise
avec une cancalaise
c’est bizarre c’était la même
celle qui a fourni le pétard
celle qui jurait un grand amour éternel
celle qu’est bilingue
avec un rire de dingue
on s’rappelle
C’est bien planqué au fond de l’âme
C’est un frisson au goût amer
Ce n’est pas les violons du drame
Ça met du gris dans tes yeux verts
Ce n’est pas la mélancolie - mais encore
Ce n’est pas le blues infini - mais encore
C’est pas non plus la mélodie - de la mort
Des accords et encore
C’est une femme entr’aperçue dans un port
Une mélodie dont on a plus les accords
C’est un poème très ancien sur l’amour, sur la vie
Et la mort
Si la Saudade est dans les nuages - le parfum subtil
De la nostalgie
Elle a le visage de lointains voyages - c’est un grand voilier
Qu’on a jamais pris - qu’on a jamais pris
Ça vient de loin et en douceur
Cette douleur qui sent la marge
C’est comme un souffle sur ton coeur
Ça porte un joli nom Saudade
Si tu ne la vois pas venir - elle te voit
Si tu essayes de la fuir - oublie ça
Et même si tu veux en finir - Elle veut pas
Elle se serre contre toi
C’est la maîtresse des musiciens - des poètes
C’est la frangine des vauriens - de la fête
Elle est planquée dans les plus belles mélodies
Quand elle pleure, elle sourit
Si la Saudade est dans les nuages - le parfum subtil
De la nostalgie
Elle a le visage de lointains voyages - c’est un grand voilier
Qu’on a jamais pris - qu’on a jamais pris
Si tu danses reggae
Si tu danses reggae
Tu balances reggae
Sans défense reggae
S’est spécial reggae
Infernal reggae
Ça commence à cogner
Comme un cœur régulier
I and I love the island in the sun
I and I know when and where I go
But it is so hard to feed my kids
But it is so hard to stand the ghetto
Tout l’monde danse, tu te traînes
Tout l’monde fume et tu bois
Downtown, ça enchaîne
Dans les rhumbars en bois
Quand ça cause le reggae
Ça explose reggae
C’est le seul reggae
Qui déboule reggae
I and I love the island in the sun
I and I know when and where I go
But it is so hard to feed my kids
But it is so hard to stand the ghetto
Derrière les barbelés
Trois rangés bien gardées
Ils attendent de crever
De sortir de braquer
Pour le flingue dans ta poche
T’es coincé à gun court
Jusque-là le reggae
Viendra t’réveiller
I and I love the island in the sun
I and I know when and where I go
But it is so hard to feed my kids
But it is so hard to stand the ghetto
Elle est noire et dorée
Elle est belle à crever
Regarde-la marcher
Et danser son reggae
Fait trop chaud pour chanter
Fait trop soif pour noter
Trop beau pour t’expliquer
Ce qui s’passe dans l’reggae
I and I love the island in the sun
I and I know when and where I go
But it is so hard to feed my kids
But it is so hard to stand the ghetto
Pas moi qu’ai fait les voyages
C’est les voyages qui m’ont fait
Entre passeur et passage
C’est le métier qui me plaît
Voir passer les caravanes
Mélanger l’ocre et le sang
Écouter près des chamans
Les origines du temps
{au Refrain}
Dans le langage tambour
Y a des dialectes inconnus
Pour dessiner les contours
D’une cité disparue
{au Refrain}
Faut chercher dans les racines
Le goût subtil des fruits
Et même dans les usines
La mécanique des mélodies
{au Refrain}
Alors, jouons sur la rime
Entre le fleuve et la mer
Un voyageur anonyme
M’attendra pour prendre un verre
Trafiquant de métaphores
Insurgé de l’univers
Passager du Maldoror
Entre la mort et la mer
{au Refrain, x2}
Je prends la tangente sous l’arc de la nuit
Sur ma nuque bleue cheveux noirs de pluie
Y a peut-être un ailleurs, un accord majeur
J’attends pas la fin de cette mort grise
De mes yeux éteints des chevaux de frise
Y a peut-être un ailleurs, plus loin du malheur
Y a peut-être un ailleurs, y a peut-être un ailleurs
Les casses, le sang, l’acier, la mort
Le vice, les coups toujours plus forts
Partir, partir
La crasse, l’ennui, le feu, la rouille
L’angoisse, les cris, la pluie, la trouille
Partir, partir
J’ai la clé qui ouvre sur un blues bleu
Sur la ligne blanche reste un mort ou deux
Y a peut-être un ailleurs, un accord majeur
J’veux plus du fatal, je remets les gants
Jusqu’au point final où tout le monde descend
Y a peut-être un ailleurs, vu des extérieurs
Y a peut-être un ailleurs, y a peut-être un ailleurs
Les casses, le sang, l’acier, la mort
Le vice, les coups toujours plus forts
Partir, partir
Dans le mur noir j’ai fait mon trou
Un long couloir qui va jusqu’où?
Partir, partir
Si tu vois un homme dans un port solaire
Assis sans un mot sur le quai désert
Pose pas de questions, il sait plus son nom
Attend un bateau partant pour l’oubli
Qui vient le chercher au bout de la nuit
Y a peut-être un ailleurs, un accord majeur
Y a peut-être un ailleurs, y a peut-être une erreur
Caruarú hotel centenario, suite princière, vue sur les chiottes, télé couleur,
courant alternatif.
Les pales du ventilateur coupent tranche à tranche l’air épais du manioc
Le dernier texaco vient de fermer ses portes
Y a guère que les moustiques pour m’aimer de la sorte
Leurs baisers sanglants m’empêchent de dormir
Bien fait pour ma gueule! J’aurais pas dû venir...
Calé dans ton fauteuil tu écoutes ma voix
Comme un vieux charognard tu attends que je crache
La gueule jaune des caboclos, Antonio Des Morte
Capangas machos à la solde des fazendeiros
Pour te donner un avant-goût de vacances intelligentes.
Ceux qui vendent du soleil à tempérament,
Les cocotiers, les palaces, et le sable blanc
Ne viendront jamais par ici,
Remarque il paraît que voir les plus pauvres que soi, ça rassure.
Alors allez-y, ici, tout le monde peut venir, ici il n’y a rien
Un soleil ivre de rage tourne dans le ciel
Et dévore le paysage de terre et de sel
Où se découpe l’ombre de lampião
D’où viendront les cangaceiros de la libération?
Le cavalier que je croise sur son cheval roux
Son fusil en bandoulière qui tire des clous
A traversé ce désert, la sèche et la boue
Pour chercher quelques cruzeiros à Caruarú
Un éternel été émiette le sertão
Le temps s’est arrêté en plein midi
Il y a déjà longtemps
En attendant que l’enfer baisse l’abat-jour
Qu’on se penche sur ta misère du haut de la tour
Tu n’as que de la poussière pour parler d’Amour
Aveuglé par la lumière comme dans un four
Que tous les chanteurs des foires gueulent ta chanson
Même si c’est le désespoir qui donne le ton
Tu n’as pas peur de la mort, même tu l’attends
Avec ton parabellum au cœur du sertão
Un soleil ivre de rage tombe dans le ciel
Et dévore le paysage de terre et de sel
Où se découpe l’ombre de lampião
D’où viendront les cangaceiros de la libération
Sertão, sertão, sertão...
Aux abords du Poitou
A l'automne où je vivais chez vous
J'ai vu le visage d'une enfant sauvage
Qui portait un bijou
Les yeux verts noyés de cheveux roux
A l'automne où je vivais chez vous
Dieu fait des images avec les nuages
La pluie fait des miroirs dans la boue
Je t'ai cherchée partout
Je garde un mirage dans une drôle de cage
Comme savent construire les fous
Je t'ai cherchée partout
Elle avait l'âge des vagabondages
Dans les rivières où viennent boire les loups
A mon passage elle a pris mon bagage
Elle m'a suivi partout
Jusqu'à l'étage où j'avais mon verrou
Les yeux verts noyés de cheveux roux
Dieu fait des images avec les nuages
La pluie fait des miroirs dans la boue
Je t'ai cherchée partout
Je garde un mirage dans une drôle de cage
Comme savent construire les fous
Je t'ai cherchée partout
Au lend’main de l’orage
Il restait un message :
Vous me plaisez beaucoup
Mais je n’pense pas avoir besoin de vous
Dieu fait des images avec les nuages
La pluie fait des miroirs dans la boue
Je t'ai cherchée partout
Je garde un mirage dans une drôle de cage
Comme savent construire les fous
Je t'ai cherchée partout
Tu t'imagines dans une cage ou ailleurs
Tu dis c'est pas mon destin
Ou bien tu dis c'est dommage et tu pleures
On m'a tout mis dans les mains
J'ai pas choisi mes bagages en couleur
Je cours à côté d'un train
Qu'on m'a donné au passage
De bonne heure
Et je regarde ceux qui se penchent aux fenêtres
J'me dis qu'y en a parmi eux
Qui me parlent peut-être
Oh j'cours tout seul
Je cours et j'me sens toujours tout seul
Et si j'te comprends pas
Dis-moi des chos's qui m'font du bien
Qui m'remettent à la page
Oh j'cours tout seul
Je cours et j'me sens toujours tout seul
2. Pour des histoires que j'aim' bien
J'ai parfois pris du retard mais c'est rien
J'irai jusqu'au bout du ch’min
Et quand ce s'ra la nuit noire je s'rai bien
Faut pas qu'tu penses à demain
Faut pas dormir au hasard et tu tiens
Je cours à côté d'un train
Qu'on m'a donné au passage un matin
Et je regarde ceux
Qui saluent aux fenêtres
J'me dis qu'y en a parmi eux
Oh j'cours tout seul
Je cours et j'me sens toujours tout seul
et si j'te comprends pas
Apprends-moi ton langage
Dis-moi des choses qui m'font du bien
Qui m'remettent à la page
Oh j'cours tout seul
Je cours et j'me sens toujours tout seul
Et je regarde ceux
Qui s'endorment aux fenêtres
J'me dis qu'il y en a parmi eux
Qui m'oublient peut-être
Oh j'cours tout seul
Je cours et j'me sens toujours tout seul
On vous dira sans doute
Que mon histoire est bizarre
Je sais mais j'peux pas m'arrêter
Vu qu'y a plus d'noms sur les gares
Oh j'cours tout seul
Je cours et j'me sens toujours tout seul
Trouver sous quelques mots , quelques notes ensembles
Tu sais,
Une chanson qui te ressemblerait... (x2)
J'aimerais quelque part comme en terre allemande
Bâtir de quelques pierres un château de légende
Tu sais,
Une maison qui te ressemblerait... (x2)
Mais il faudrait d'abord pour à chaque seconde
Guider tes premier pas , dans ce mal foutu monde
Tu sais,
Sont-ils toujours un peu les mêmes
Ils ont quand ils s'en viennent
Le même regard d'un seul désir pour deux
Ce sont des gens heureux
Pourquoi les gens qui s'aiment
Sont-ils toujours un peu les mêmes
Quand ils ont leurs problèmes
Ben y a rien dire, y a rien à faire pour eux
Ce sont des gens qui s'aiment
Et moi j'te connais à peine
Mais ce serait une veine
Qu'on s'en aille un peu comme eux
On pourrait se faire sans que ça gène
De la place pour deux
Que j'y revienne
Il faut me le dire au fond des yeux
Quelque soit le temps que ça prenne
Quelque soit l'enjeu
Je veux être un homme heureux
Pourquoi les gens qui s'aiment
Sont-ils toujours un peu rebelles
Ils ont un monde à eux
Que rien oblige à ressembler à ceux
Qu'on nous donne en modèle
Pourquoi les gens qui s'aiment
Sont-ils toujours un peu cruels
Quand ils vous parlent d'eux
Y a quelque chose qui vous éloigne un peu
Ce sont des choses humaines
Mais ce serait une veine
Qu'on s'en aille un peu comme eux
On pourrait se faire sans que ça gène
De la place pour deux
Mais si ça ne vaut pas la peine
Que j'y revienne
Il faut me le dire au fond des yeux
Quelque soit le temps que ça prenne
Quelque soit l'enjeu
Je veux être un homme heureux
Je veux être un homme heureux
Et l'air est meilleur
A l'heure où toute la ville change de couleur
Ailleurs, et quand j'ai mal au c?ur
D'être un mauvais joueur
Je m'en traîner tranquille en déserteur
C'est comme si je plongeais dans l'eau pure des profondeurs
Ailleurs
Je tiens ma couronne d'un roi navigateur
Ailleurs
Dans l'océan des clairs-obscurs
Mais qu'est-ce qui fait
Que je suis bien comme ça
Que je ne vous ressemble pas
Qu'est-ce qui fait
Que tu me suis comme ça
Toujours derrière moi
Avec ton air de traîne-misère?
Tu me fous tout par terre......
Il ne faut pas avoir peur
On fait des erreurs
Mais y a pas d'évangiles pour les rêveurs
Ailleurs, on part en éclaireur
On monte en grimpeur
Loin des idées faciles et des jongleurs
C'est comme si je partais dans l'azur d'un projecteur
Ailleurs
Y a des étoiles dans mes chaussures
J'entends la chanson d'un bon vieux quadrimoteur
Un bombardier sur la culture
Mais qu'est-ce qui fait
Que je suis bien comme ça
Que je ne vous ressemble pas
Comme un étranger sur terre
Qu'est-ce qui fait
Que tu me suis comme ça
Toujours derrière moi
Avec ton air de traîne-misère?
Tu me fous tout par terre......
Et si tu as mal au coeur
Je serai beau joueur
On va rôder tranquille en déserteur
Ailleurs
Les quartiers changent d'odeur
A l'heure où toute la ville change de couleur
Quelquefois j'm'y perds
Ça ressemble à Moscou
C'est déjà l'hiver
Et dans le jet qui m'lance
Vers les étoiles du Nord
Dans le silence
D'un classe confort
Je prie le sort
D'avoir une chance
Que tu m'attendes encore
J'ai serré dans mon passeport
Tout ce que j'ai de bien
Un reste d'aventure
Qui marque les mains
Avec de sales blessures
Qui ne savent rien
Qui disent toujours
D'aller chercher plus loin
De jour en jour
Avec ce mal qui crève
Comme une fièvre
Au bord des lèvres
Et me ramène à toi
Quand j'ai le cœur en guenilles
Je dors dans tes yeux qui brillent
Et c'est parce qu'il y a là dedans
Des oiseaux d'feu qui scintillent
Comme de l'or en brindille
Dans la chaleur du bon vent
De Darjeeling
J'me sens maintenant je l'avoue
Sorti du désert j'en suis à bout
Sans être tombé par terre
Mais j'arrête pas d'me dire
Que si tu m'abandonnes
Y a des souvenirs qui m'empoissonnent
Qui me font vieillir
Sans voir personne
Avec ce mal qui crève
Comme une fièvre
Au bord des lèvres
Et me ramène à toi
Quand j'ai le cœur en guenilles
Je dors dans tes yeux qui brillent
Et c'est parce qu'il y a là dedans
Comme de l'or en brindille
Dans la chaleur du bon vent
De Darjeeling
Je n'aurai plus personne
Si toi aussi tu m'abandonnes
Quand j'ai le cœur en guenilles
Je dors dans tes yeux qui brillent
Et c'est parce qu'il y a là dedans
Des oiseaux d'feu qui scintillent
Comme de l'or en brindille
Dans la chaleur du bon vent
De Darjeeling....(ad lib)
Je peux encore
Les retrouver
Elles ont autour du corps
De l'amour et de l'or
Que l'on peut jouer aux dés
Elles ont au fond des yeux
Des rêv's que l'on ignore
Quand vous dormez encore
Quand l'aube les voit passer par deux
Et moi qui viens bien après l'aurore
Quand le soleil
Monte à Saint-Jean
J'voudrais leur dire
Toi qui t'en vas tout l'temps
2. Les garçons de l'aurore
Glissent leur corps
Dans des jeans usés
Ils pass'nt des doigts nerveux
Dans leurs cheveux
Et s'en vont au dehors
Ils ont au fond des yeux
Les rêves les plus forts
Les guerr's qu'ils font encore
Quand l'aube les voit marcher par deux
Et moi qui viens bien après l'aurore
Quand le soleil
Monte à Saint-Jean
Que je t'aime encore
Toi qui t'en vas tout l'temps
3.
Les amants de l'aurore
se donn'nt encore dans des lits froissés
au cœur qui cogne au corps
Est-ce l'amour ou la mort
Qui les garde enlacés ?
Ils ont au fond des yeux
Des rêv's que j'rêvais fort
Pour que tu restes encore
Quand l'aube nous gardait tous les deux
Et je reviens bien après l'aurore
Quand le soleil
J'voudrais leur dire
Que je t'aime encore
Toi qui t'en vas tout l'temps
Et je reviens bien après l'aurore
Quand le soleil
Monte à Saint-Jean
J'voudrais leur dire
Que je t'aime encore
Toi qui t'en vas tout l'temps
J'voudrais leur dire
Que je t'aime encore
Toi qui t'en vas tout l'temps
Aux abords du Poitou
A l'automne où je vivais chez vous
J'ai vu le visage d'une enfant sauvage
Qui portait un bijou
Les yeux verts noyés de cheveux roux
A l'automne où je vivais chez vous
Dieu fait des images avec les nuages
La pluie fait des miroirs dans la boue
Je t'ai cherchée partout
Je garde un mirage dans une drôle de cage
Comme savent construire les fous
Je t'ai cherchée partout
Elle avait l'âge des vagabondages
Dans les rivières où viennent boire les loups
A mon passage elle a pris mon bagage
Elle m'a suivi partout
Jusqu'à l'étage où j'avais mon verrou
Les yeux verts noyés de cheveux roux
Dieu fait des images avec les nuages
La pluie fait des miroirs dans la boue
Je t'ai cherchée partout
Je garde un mirage dans une drôle de cage
Comme savent construire les fous
Je t'ai cherchée partout
Au lend’main de l’orage
Il restait un message :
Vous me plaisez beaucoup
Mais je n’pense pas avoir besoin de vous
Dieu fait des images avec les nuages
La pluie fait des miroirs dans la boue
Je t'ai cherchée partout
Je garde un mirage dans une drôle de cage
Comme savent construire les fous
Je t'ai cherchée partout
À l’autre bout du monde,
Il n’y a rien
Que le tonnerre qui gronde
Sur de longs chemins
À l’autre bout du monde,
On se retourne,on s’en revient
On sait qu’on n’ira pas plus loin
On n’y peut rien.
Et si je marche encore un peu jusqu’au matin
J’irais m’assoir au tout dernier bord de la fin.
Si seulement la Terre était ronde
On pourrait même aller plus loin
À l’autre bout du monde,
On n’oublie rien
Les idées vagabondes
Sur de longs chagrins
À l’autre bout du monde,
Je n’sais même pas c’ que tu deviens
Est-ce -que tu penses encore à nous
Tu dors si loin
Sais tu toujours chanter les mots dont je suis fou
La lune blonde qui voit tout
Ne me dis rien.
Si seulement la Terre était ronde,
J’irais te retrouver plus loin
À l’autre bout du monde, On n’y laisse rien
Je ramènerais mon ombre
Sur les longs chemins
De l’autre bout du monde
Un jour ou l’autre on en revient
Parce qu’on n’peut pas aller plus loin
On n’y peut rien.
J’au vu le soleil se lever, par en dessous
Je sais qu’il tourne autour de nous
Et tout va bien
Si seulement la Terre était ronde
Ça n’servirait peut être à rien
Si seulement la Terre était ronde
Ça n’est qu’un rêve et ça n’vaut rien
Ça n’est qu’un rêve et ça n’vaut rien {3x}
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