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CORNEMUSES DE FRANCE

CORNEMUSES DE FRANCE...

La cornemuse est un instrument de musique à vent et plus particulièrement à anches. Il en existe plus d'une centaine de types dans le monde. Son aire de répartition correspond à l'Europe entière, au Caucase, au Maghreb, au Golfe Persique et va jusqu'à l'Inde du Nord.

Connue dès l'antiquité, le plus ancien exemple euro occidental de sa figuration, est sur un bas-relief conservé au Musée d'Autun (N° 1874 du Recueil d'Espérandieu), du IIIème ou IVème siècle, représentant un sonneur gaulois.

Elle est mentionnée dès l'époque gréco-romaine, les Grecs de Thrace l'appelait Ασκαυλος/Askaulos, et Diodore de Sicile attribue son invention au berger sicilien Daphnis (que sa mère nymphe, abandonna dans un bosquet de lauriers, d'où son nom donné par les bergers, car les premières cannes de cornemuse se faisaient dans des tiges de lauriers). Chez les Romains elle se nommait Tibia utricularis, et selon Procope, c'était au VIème siècle, l'instrument de l'infanterie romaine.

Rechercher une origine commune entre les différentes cornemuses est aussi hypothétique qu'illusoire ; il est d'ailleurs possible que cet instrument ait été créé simultanément ou à des époques différentes, et cela dans des régions fort éloignées.

Instrument pastoral à l'origine, elle a développé au cours des siècles un répertoire à part entière qui culmine avec la musique de Cour et la musique militaire.

L'adjonction d'un réservoir à un hautbois constitue l'une des particularités de l'instrument qui permet alors un jeu continu (similaire au souffle continu) et puissant, sans effort ; une autre étant l'adjonction de tuyaux complémentaires (semi-mélodique ou bourdon) amplifiant encore la puissance sonore et l'effet polyphonique.

Le joueur de cornemuse est appelé "cornemuseur" ("cornemuseux" est dépréciatif sauf utilisé dans le domaine de la musique traditionnelle du Centre de la France ) et "sonneur" en Bretagne.


France

 
Biniou braz, ou pib veur (mot breton, nom masculin), littéralement « grande cornemuse », qui est l'adaptation dans la première moitié du XXe siècle du Great Highland Bagpipe écossais, avec un jeu très proche ; accordage en si bémol.
Biniou kozh (breton, nom masculin), littéralement « ancienne cornemuse », l'une des cornemuses les plus aiguës ; accordage généralement en si bémol, une octave au-dessus de celle du biniou braz. On trouve aussi des binious kozh en sol.
Bodega occitane :
Boha (cornemuse landaise), la cornemuse traditionnelle des Landes de Gascogne ;
Bousine (normande), petite cornemuse sans bourdon, du Sud de la Normandie, arrivée d'Islande au XIIIe siècle, elle disparu à la fin du XIXe siècle.
Cabrette (auvergnate), cornemuse apparue au XIXe siècle dans la communauté auvergnate de Paris et qui s'est rapidement répandue en Haute Auvergne et Aubrac ; elle comporte un tuyau mélodique et un tuyau d'accompagnement, mais ce dernier n'est pas toujours fonctionnel ;
Centre France ; cornemuse d'usage courant, reconstruite à partir d'anciens modèles conservés dans les musées ou les familles des anciens musiciens ;
Cornemuse flamande, en flandre française (région de Lille à Dunkerque environ) ;
Chabrette (limousine) et (périgourdine) ;
La grande nivernaise (Bourgogne), "Il y avait au siècle dernier à Saint-Pierre le Moûtier, dans le Nivernais, des fabricants de grosses cornemuses (...) qui excellaient dans les incrustations d'étain et de plomb dont ils chargeaient les chalumeaux en bois de poirier. Un détail assez curieux, c'est que les fleurs de lys qui formaient la base de cette décoration ne cessèrent jamais d'affecter la forme qu'elles avaient au XVIe siècle". Eugène de Bricqueville, 1895.
Haute loure (normande), cornemuse normande à haut bourdon, l'une des plus ancienne représentation étant celle du sonneur de la tourelle de l'Hôtel de Bourtherould de Rouen, sculpté vers 1502 (détruit en 1944 par les bombardements américains), disparue fin XIXe siècle ou au tout début du XXe siècle ;
Loure (normande), figurée dans les anciens manuscrits, en peinture ou dans la sculpture religieuse, elle disparu au XVIIIe siècle.
Musette Béchonnet (Auvergne), dans le Charolais et le Brionnais, les chercheurs du GRETT ont découvert que la pratique de la cornemuse a perduré jusqu'en 1931. Ils ont recensé à ce jour une dizaine de cornemuseux locaux, jouant sur des instruments à soufflet de type Béchonnet;
Musette bressane (Bourgogne), petite cornemuse à soufflet, hautbois en Si bémol et deux bourdons (petit bourdon parallèle au hautbois sur un même boîtier). On en a retrouvé plusieurs exemplaires dont un en parfait état, signé Lutaud 1852, conservé au musée des Ursulines à Mâcon. Cet exemplaire a servi de modèle à B. Jacquemin (luthier à Semur-en-Auxois) pour réaliser des copies permettant de reconstituer un style de jeu dont il n'existe pas de témoignage sonore.
Musette de cour (utilisée aux XVIIe et XVIIIe siècles en France, cette cornemuse à soufflet a la caractéristique de posséder deux hautbois, pour faire deux mélodies simultanées, et neuf bourdons accordables. Elle était faite en ivoire, son sac était en soie brodée de fils d'argent ; son usage restait l'apanage des nobles, amateurs de 'bergeries'.
Panse d'oueille, ou pis d'chieuv' (Bourgogne), Dans le sud du Morvan et le Nivernais, l'association Lai Pouèlée a effectuée un inventaire des musiciens et instruments. Les cornemuses retrouvées, de type musette du Centre, ne sont pas de facture locale. La pratique est restée vivante jusque dans les années 1950 ;
Pipossa (déformation de pipe en sac), nom d'une cornemuse disparue de la région de Boulogne-sur-Mer ;
Veuze (instrument du marais breton/vendéen à anche double non pincée).



09/05/2010
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